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Libération

«C’est un boxeur, il cherche les coups»

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Le ministre du Budget est connu pour sa combativité dans le débat politique.
publié le 5 décembre 2012 à 22h56

Cette fois, le paravent de la bataille interne à l'UMP, qui cache une partie des ennuis de la majorité depuis plus de quinze jours, ne suffira probablement pas. En pleine séquence Florange, la mise en cause du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac dans une enquête de Mediapart (lire ci-contre), touche l'une des pièces maîtresses du gouvernement et vient ouvrir un nouveau front politique pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Après le Conseil des ministres d'hier, le Président et le Premier ministre avaient pris à part Cahuzac pour lui demander sa version des faits. «Il leur a dit les yeux dans les yeux qu'il n'avait jamais eu de compte en Suisse», rapporte une source ministérielle. Et devant les députés, rebelote. «Je n'ai pas, je n'ai jamais eu de comptes à l'étranger, ni maintenant ni avant», a déclaré un ministre que ses proches décrivent comme «sonné mais debout». Sa combativité a été applaudie sur les bancs de gauche et aussi de droite. Mais tout ça, c'était avant la publication d'un enregistrement sonore par Mediapart. «Là, ça devient brûlant», concède un député.

Tweed. Invité sur France 2 hier soir, Ayrault a dit avoir «toute confiance dans [son] ministre». «Il s'est exprimé dans l'enceinte de l'Assemblée pour dire que toutes ces allégations étaient infondées», a-t-il rappelé, croyant Cahuzac incapable de mentir devant la représentation nationale. Car l'Assemblée, c'est le ring préféré d