Dans son article paru mardi, révélant l'existence d'un compte caché qui aurait été détenu par le ministre du Budget à l'UBS de Genève jusqu'à début 2010, Mediapart précisait détenir de «nombreux témoignages et des éléments documentaires probants» prouvant ses affirmations. L'article citait l'existence d'une «trace» d'une conversation entre Jérôme Cahuzac et un chargé d'affaires à la fin de l'année 2000, dans laquelle celui qui était alors député socialiste du Lot-et-Garonne et candidat à la mairie de Villeneuve-sur-Lot évoquait la banque suisse : «Ce qui m'embête, c'est que j'ai toujours un compte ouvert à l'UBS. Ça me fait chier d'avoir un compte ouvert là-bas, UBS, c'est quand même pas forcément la plus planquée des banques.» L'élu se disait embarrassé à l'idée de devoir se rendre personnellement à Genève pour faire fermer ce compte. Cette «trace», Mediapart l'a révélée hier sur son site sous la forme d'une bande audio de près de quatre minutes de mauvaise qualité.
«pocket call». D'après Mediapart, Cahuzac a commis ce jour-là «une grave erreur», rappelant sans le savoir ni le vouloir l'interlocuteur qu'il avait auparavant joint sur son portable, «pour lui dire qu'il avait obtenu du ministre de l'Intérieur de l'époque, Daniel Vaillant, qu'il vienne inaugurer un commissariat dans le Lot-et-Garonne». Un «pocket call» comme on dit dans le jargon, enregistré sur le répondeur téléphonique de son correspondant sans que