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Analyse

Copé et Fillon, l'impasse au bout du rendez-vous

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Les deux prétendants à la présidence de l'UMP ne parviennent toujours pas à s'accorder sur la date d'une nouvelle élection.
Jean-François Copé et François Fillon, à l'Assemblée nationale, mardi 4 décembre. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 6 décembre 2012 à 18h56

Jean-François Copé et François Fillon ont achevé peu après 18 heures ce jeudi leur quatrième rencontre de la semaine, destinée à trouver une solution à la crise qui fait rage à l'UMP depuis près de trois semaines. Leur entourage fait savoir que «les discussions continuent et reprendront en début de semaine prochaine». En réalité, nul n'est dupe. Les discussions sont dans l'impasse, et aucun des deux rivaux ne veut l'avouer publiquement avant les élections partielles de ce dimanche dans les Hauts-de-Seine et l'Hérault. Personne ne veut porter la responsabilité d'un éventuel naufrage de l'UMP.

Les responsables du parti ne se font aucune illusion, Fillon et Copé ne parviennent pas à se mettre d'accord sur le principal point de clivage: à quelle date envisager une nouvelle élection. L'ex-Premier ministre réclame un nouveau vote dès février, le président contesté du parti soutient qu'il faut laisser passer les élections municipales du printemps 2014.

Si les discussions bloquent sur ce point essentiel, elles auraient progressé sur la question de la gouvernance du parti en attendant le prochain scrutin. En homme de deal, Jean-François Copé se serait montré disposé à ouvrir aux fillonistes plusieurs postes clés à la direction de l'UMP.

Pour les deux hommes, le principal mérite de ces rencontres est qu'elles désamorcent la colère de Nicolas Sarkozy qui menaçait de les juger tous deux «disqualifiés» pour la présidence de l'UMP. Elles permettent aussi de freiner leur dég