Comme ils ont l'air joyeux. C'est l'anniversaire de Christian Jacob, et ses amis sont tous là. La grande famille désormais éclatée entre UDI, non-alignés, copéistes et fillonistes, pose sur une scène à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), ce froid mardi de décembre. Ils n'arrêtent pas de sourire et de s'applaudir, si heureux, disent-ils, de se retrouver. Cette «belle soirée», nulle part siglée UMP, ils la doivent à Patrick Devedjian, qui joue dimanche son siège de député dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine. Une législative partielle qui «devait passer comme une lettre à la poste» selon un de ses soutiens, mais qui se trouve plombée par la crise de l'UMP. «Une désastreuse affaire, convient le candidat, j'en prends plein la figure sur les marchés.» Aucun tract, ni sa profession de foi, ne se réclame de l'UMP. Dimanche, il s'agit de voter Patrick Devedjian, dont le nom est inscrit sur les blousons bleus de ses supporteurs.
Glaciale. C'est lui qui a eu l'idée du gâteau. Et de réunir, pour la première fois depuis l'implosion, Valérie Pécresse, l'ultrafilloniste, Christian Jacob, le copéiste en chef, et Jean-Christophe Fromantin, le centriste qui avait soufflé la mairie de Neuilly au clan Sarkozy. Pour le second tour, il voudrait rassembler Jean-François Copé, François Fillon et Jean-Louis Borloo : «J'essaie de créer une mayonnaise, en espérant qu'elle prendra», explique le député invalidé. Fillon aurai