Le Conseil constitutionnel a annoncé vendredi le rejet du recours de Marine Le Pen contre l'élection comme député du socialiste Philippe Kemel dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais à Hénin-Beaumont. Dans la foulée, la présidente du Front national a dénoncé une «décision politique» et réclamé la démission du «militant UMP» qui préside le Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, «pour redonner de la crédibilité» à l'institution.
«Je ne suis pas étonnée», a ajouté la dirigeante du parti d'extrême droite. «J'avais analysé qu'avec la crise de l'UMP, les militants de l'UMP qui siègent au Conseil constitutionnel prendraient une décision politique», a-t-elle expliqué. Selon elle, «l'ensemble des journalistes, et même mes adversaires politiques, estimaient que ce recours serait validé».
«Nous avons toujours considéré que ce recours était sans fondement. Après le faux tract contre Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen a inventé les fausses vraies signatures», a de son côté répliqué le socialiste Philippe Kemel. «Cela montre que le FN n'accepte jamais les règles de la démocratie. Qu'en serait-il si Marine Le Pen avait davantage de responsabilités ?», s'est-il interrogé.
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