Menu
Libération
Analyse

Le FN prend une claque à Béziers

Article réservé aux abonnés
La candidate d’extrême droite n’est pas parvenue, hier, à se qualifier pour le second tour de la législative partielle alors qu’elle espérait profiter de la crise à l’UMP et de l’impopularité du PS.
France Jamet, candidate FN à la législative partielle dans l'Hérault, le 9 décembre 2012 à Béziers (Photo Pascal Guyot. AFP)
publié le 9 décembre 2012 à 22h26

Après avoir beaucoup plastronné ces jours-ci, Marine Le Pen et ses amis vont pouvoir méditer sur la leçon de Béziers. Persuadée que le terreau local comme les circonstances politiques nationales lui était très favorables, l'extrême droite se voyait déjà avec un troisième député à l'Assemblée nationale. Elle a déchanté, hier soir, avec l'élimination directe de sa candidate - France Jamet - lors du premier tour de l'élection législative partielle de la 6e circonscription de l'Hérault. Certes, la frontiste totalise 23,37% des suffrages. Mais c'est insuffisant, en raison de la faible participation (41,54%), pour se qualifier au second tour et provoquer une triangulaire, comme en juin.

Dimanche prochain, ce sera donc un classique duel UMP-PS. Il opposera Elie Aboud (UMP), qui a largement viré en tête avec 42,61% des voix, à la socialiste Dolores Roqué (27,73%). Malmenés dans les sondages, les deux grands partis de gouvernement vont savourer ce sursaut républicain presque inespéré…

Crise. Jusqu'à la dernière minute, leurs candidats respectifs redoutaient de ne pas se qualifier pour le second tour. L'UMP en raison de sa crise interne et des ravages supposés qu'elle provoquerait auprès de ses sympathisants ; le PS pour avoir dirigé le pays depuis six mois sans le moindre état de grâce et avoir déçu bon nombre de ses électeurs. Mais ni les couacs sur le dossier de Florange ni l'affaire présumée du compte suisse du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, n'ont pr