C'est un exercice de style dont les socialistes avaient perdu l'habitude : minimiser les revers subis à des élections partielles lorsque l'on est au pouvoir. Hier matin, présent au point presse hebdomadaire du PS, Harlem Désir a d'abord pris soin de repousser les questions sur les mauvais résultats de ses candidats, dimanche, dans l'Hérault, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne. Ce n'est qu'après avoir présenté la campagne du PS en faveur du mariage pour tous que le premier secrétaire s'est mis à… attaquer la droite. «Je trouve particulièrement indécents les cris de victoire et de récupération de MM. Copé et Fillon, qui ont été littéralement tenus à distance par les candidats UMP», a lancé Désir, insistant sur une droite «en état de scission» et une «victoire de l'abstention».
Loin de prendre ces mauvais résultats pour une sanction, le chef du PS a tout de même concédé un «besoin de pédagogie, d'explications, de cohérence, […] et particulièrement dans l'électorat de gauche, qui attend des résultats». Harlem Désir s'est ensuite éclipsé, dans un grand sourire, quittant la salle pour laisser Frédérique Espagnac, la porte-parole du parti, sous le feu des questions. «Les nôtres ont décidé de ne pas venir voter», a-t-elle défendu. Et pourquoi ? «Ils sont en attente de résultats, poursuit la sénatrice. Le changement, c'est maintenant, mais ça prend du temps. Il faut entendre les avertissements.»
«Miracle».