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Libération
Récit

Accoyer veut acculer Copé avec un référendum de parlementaires UMP

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L’ex-président de l’Assemblée nationale invite les élus à se prononcer, mardi, sur un nouveau vote en 2013.
publié le 11 décembre 2012 à 22h16

Pour le président contesté, chaque jour qui passe est une victoire. Au fond de son bunker, au siège parisien de l’UMP, rue de Vaugirard, Jean-François Copé n’a plus qu’une semaine à tenir. Car les fêtes de Noël arrivent et, avec elles, un salutaire cessez-le-feu dans la guerre civile qui ravage la droite.

Comme prévu, le cinquième tête-à-tête entre les deux rivaux s'est conclu, au bout d'une demi-heure, sur un constat de désaccord. François Fillon exige une nouvelle élection avant l'été 2013 tandis que Copé veut rester président jusqu'en 2014. Pour gagner encore quelques jours, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) assurait hier soir que «le dialogue» restait «ouvert», nonobstant «les divergences» sur la date d'un nouveau vote. La preuve ? Il propose d'installer «un groupe de travail» pour réfléchir à une révision des statuts de l'UMP…

«Honneur». Anticipant cet échec, l'ancien Premier ministre revient aujourd'hui dans le Figaro sur ce qu'il appelle son «combat pour l'honneur de l'UMP». Il insiste sur «la fraude électorale manifeste» qui a débouché, le 19 novembre, sur la proclamation de la victoire de Copé. Passer sous silence ce qui a rendu possible que «trois fédérations soient passées à la trappe dans le décompte des résultats», ce serait, assure Fillon, «voir un système opaque conforté dans ses pratiques […], lui laisser le champ libre pour les prochaines échéances électorales