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La chancellerie demande la levée de l'immunité parlementaire de Le Pen

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En cause : des propos de l'eurodéputée et présidente du Front national liant les prières de rue et l'Occupation.
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publié le 11 décembre 2012 à 12h13
(mis à jour le 11 décembre 2012 à 12h38)

Le ministère de la Justice a transmis au Parlement européen une demande de levée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, a-t-on appris ce mardi auprès de la chancellerie.

Cette demande est liée aux propos de Marine Le Pen, le 10 décembre 2010 à Lyon, faisant un parallèle entre les prières de rue et l'Occupation, a précisé une source proche du dossier. «Je confirme que le ministère de la Justice a transmis le 26 novembre au président du Parlement européen, Martin Schultz, une requête pour une main-levée parlementaire concernant Marine Le Pen», a indiqué Pierre Rancé, porte-parole de la chancellerie.

Devant des adhérents du Front national, le 10 décembre 2010 à Lyon, Marine Le Pen, qui était alors candidate à la présidence du FN, avait dénoncé les prières de rue des musulmans. «Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire», avait-elle déclaré.

«C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes y a pas de blindés, y a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants», avait-elle ajouté.

Le parquet de Lyon avait ouvert en janvier 2011 une enquête préliminaire pour «incitation à la haine raciale», suite au dépôt d'une plainte du Mouvement contre le racisme et pour