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Libération

Mélenchon, un leader trop naturel

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publié le 13 décembre 2012 à 22h56

Candidat à la présidentielle, le leadership de Mélenchon au sein du Front de gauche était une évidence. Puis, en septembre, il a fait sa rentrée politique en «bien commun» du Front, manière de poursuivre sur la lancée unitaire de la présidentielle. Mais, depuis, le statut au sein du Front de gauche de son porte-drapeau, officiellement simple coprésident du Parti de gauche, pose question. S'il est sans conteste la figure la plus structurante et la plus audible, devant Pierre Laurent, cette position n'est pas statutairement actée.

C'est ainsi le patron du PCF, désormais sénateur et très actif au palais du Luxembourg, qui préside le conseil national du Front, issu de la présidentielle. Un poste que Jean-Luc Mélenchon a récemment revendiqué. «Je pense que je saurais faire et ça réglera la question de mon rôle», assurait-il fin novembre à Libération, regrettant que «la centralité de [sa] position» n'ait pas été «assumée et mise au service du collectif», lors des législatives.

Mais alors qu'une réunion de ce conseil national, qui compte une centaine de membres, s'est tenue le 8 décembre, le souhait de Mélenchon n'a pas été suivi et une direction collégiale a été mise en place «Nous n'allions pas reproduire à notre échelle la Ve République que nous voulons dépasser !» ironise la communiste Marie-Pierre Vieu. Si «Jean-Luc est un pilier du Front de gauche», elle pointe que «pour mettre en scène le Front de ga