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Longuet et Collard assignés pour «injure publique» après un bras d’honneur

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L'ancien ministre et le député refusent que la France reconnaisse une responsabilité collective dans le colonialisme et ses crimes. Et l'ont exprimé par le geste.
Gérard Longuet, alors ministre de la Défense, le 19 mars 2012 à Saint-Dizier. (Photo Francois Nascimbeni. AFP)
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publié le 14 décembre 2012 à 16h39

Gérard Longuet et Gilbert Collard ont été assignés par des associations pour injure publique pour le bras d'honneur qu'ils avaient fait en réponse à une demande du gouvernement algérien exigeant que la France reconnaisse les «crimes» du colonialisme, selon un avocat.

L’ancien ministre de la Défense Gérard Longuet avait effectué ce geste le 30 octobre pendant le générique de fin d’une émission politique de Public Sénat. Alors que le son était coupé mais pas l’image, il réagissait à la question hors antenne d’une journaliste sur la demande du ministre algérien des Anciens combattants, exprimée l’après-midi même, pour

«une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français». 

Ce bras d’honneur, assumé

ensuite par le sénateur de la Meuse, avait été réédité le 1er novembre à l’antenne par le député FN Gilbert Collard (photo AFP) sur le même thème et sur LCI.

Deux associations, le Rassemblement démocratique algérien pour la paix et le progrès (RDAP) et l’Organisation arabe unie (OAU), et un de leurs dirigeants, Saada Zaoui, de nationalité algérienne, ont décidé de citer les deux hommes politiques devant la 17e chambre du Tribunal de grande instance (TGI) de Paris, a indiqué l’avocat des associations, Me Anthony Bem.

«Aucune association ne me rendra manchot»

Le bras d'honneur est «un acte de mépris injurieux envers les personnes d'origine et/ou de nationalité algérienne», indique la citation, consultée par l'AFP. Les deux associations demandent au tribunal de conda