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Tout sauf la justice

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publié le 14 décembre 2012 à 20h36

«Tout sauf la justice» : ça semble être la ligne de conduite commune de Jean-François Copé, Silvio Berlusconi, Dominique Strauss-Kahn et Nafissatou Diallo.

Pour les copéistes, l’idée de François Fillon de saisir la noble institution est la preuve définitive que l’ancien Premier ministre est tombé sur la tête (il paraît y avoir chez eux un vrai racisme antijustice). Pourquoi pas un vote démocratique pendant qu’il y est ?

Pour Silvio Berlusconi, reconquérir une immunité est la meilleure manière d’échapper à la justice et de contribuer à ne pas augmenter la surpopulation carcérale.

Quant à Dominique Strauss-Kahn, il ne s'agissait plus de savoir s'il était coupable ou non coupable mais le prix dans un cas et dans l'autre (qui est d'ailleurs peut-être le même). Pour le coup, il a payé sa dette. On ne sait pas exactement combien de millions de dollars sont en jeu, mais tous les habitants de la planète, harcelés par cette affaire depuis plus de dix-huit mois, en ont eu pour l'argent de l'ancien directeur du FMI. Il y a un côté Mystère de la chambre jaune : la suite 2806 est devenue un non-lieu, quoique plutôt coûteux, un non-lieu six-étoiles. Tous ces cas font penser à l'histoire drôle de l'avocat qui téléphone à son client, riche et louche homme d'affaires, pour l'informer du jugement de son procès : «La justice a triomphé. - Faites appel», rétorque spontanément l'autre.

Dans l'affaire du livre sur Valérie Trierweiler, au nom de la justice bisou, François Hollande devrait cha