Al’usure, un dénouement se profile. Après quatre semaines de combats épuisants et destructeurs, les camps Copé et Fillon affichaient vendredi un relatif optimisme. Un compromis - initié et négocié par des intermédiaires - pourrait être annoncé ce week-end, en tout cas avant mardi. Ce jour-là, les parlementaires UMP doivent se prononcer par référendum sur l’organisation d’un nouveau vote pour la présidence de l’UMP avant l’été 2013.
Issue. Pour de nombreux élus proches de Copé, il faut à tout prix éviter cette épreuve dont l'issue ne fait guère de doute : une large majorité de députés et sénateurs veut un nouveau vote, car elle conteste la légitimité du «président proclamé» de l'UMP. Tandis que Copé martèle que rien ni personne ne pourra le déloger avant les municipales du printemps 2014, ses amis Jean-Pierre Raffarin et Christian Jacob ont pris l'initiative de négocier avec l'ancien président UMP de l'Assemblée nationale, le filloniste Bernard Accoyer. Sans mandat des deux rivaux, ce groupe de «Casques bleus» opère avec leur bénédiction. Fillon y est représenté par François Baroin, réputé dur en affaires, et Copé par son incontournable directeur de cabinet Jérôme Lavrilleux.
Pour qu'un accord soit jugé possible, il aura fallu que Copé laisse entendre qu'il pourrait accepter un nouveau vote dès 2013 : très difficile à avaler pour ses plus zélés supporteurs. Depuis un mois, ils soutiennent que la victoire du député-maire de Meaux est celle d'une «droite déco