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Libération

Moines de Tibéhirine : Hollande prié de faciliter la coopération d’Alger

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Le juge français Marc Trévidic attend le feu vert de l’Algérie pour procéder à des autopsies.
publié le 18 décembre 2012 à 22h16

Les familles des sept moines de Tibéhirine, enlevés, séquestrés puis tués en 1996, demandent à François Hollande d'obtenir du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, son «entière coopération dans la recherche de la vérité» sur leur assassinat : «Nous attendons que le président Hollande aborde cette question indispensable pour que cette affaire ne passe pas à la trappe. Rétablir des relations de confiance avec l'Algérie implique qu'elles reposent sur la transparence, et non sur la dissimulation», souligne Me Patrick Baudouin, l'avocat des parties civiles.

Il s'agit de permettre au juge antiterroriste Marc Trévidic d'exécuter la commission rogatoire internationale (CRI) qu'il a délivrée à l'Algérie voilà un an. Or, depuis, le magistrat a obtenu un vague «accord de principe» pour se rendre en Algérie, mais «aucune garantie sur les conditions» qu'il a fixées. Il entend se déplacer avec son «groupe d'experts scientifiques et de médecins légistes français» pour pratiquer l'autopsie des têtes des moines, les corps n'ayant jamais été retrouvés. Surtout, le juge veut s'assurer de «pouvoir exhumer les crânes à Tibéhirine, de procéder à ces opérations sur place sans en bouger, puis de les réinhumer», selon la volonté des défunts et des familles.

Hypothèses. Le juge avait réuni les proches des moines en octobre 2011 et obtenu leur assentiment pour «tenter d'élucider l'exécution» des sept religieux