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Libération

Un voyage pour normaliser les relations

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Tôt lié à l’histoire algérienne, Hollande veut réussir là où ses prédécesseurs ont échoué.
publié le 18 décembre 2012 à 22h16

Si Alger s’est offert une rapide couche de peinture blanche - du moins sur le parcours présidentiel -, Paris a, lui, déployé les grands moyens diplomatiques. Rien n’a été laissé au hasard. Comme si François Hollande avait voulu faire de sa deuxième visite d’Etat (après la Pologne au mois d’octobre) sa vraie entrée sur la scène internationale. Bien sûr, il y a eu le sommet de l’Otan et sa première entrevue avec Barack Obama, puis le G20 au Mexique, la succession de sommets européens… mais l’Algérie, en cette année du cinquantenaire de l’indépendance, est une étape à part.

Annoncée très vite après l'entrée en fonction de Hollande, elle a fait l'objet de toutes les attentions. Pas moins de cinq ministres sont venus en éclaireur pour préparer le terrain. Un ancien Premier ministre de droite (Jean-Pierre Raffarin) a multiplié les allers et retours entre les deux capitales. Une délégation française, comme aimait en composer Nicolas Sarkozy (de l'acteur Kad Merad à l'historien Benjamin Stora, en passant par la chanteuse Souad Massi), est du voyage. Et un plan média, minutieusement concocté, célèbre, dans la presse française, ce «Hollande algérien». Il y a dans ce voyage officiel à la fois un évident aboutissement dans le parcours personnel du chef de l'Etat, et un vrai pari politique : réussir là où tous ses prédécesseurs, de François Mitterrand à Sarkozy en passant par Jacques Chirac ont échoué. A l'Elysée, on veut croire que Hollande sera le premier président à normaliser