Elle en a entendu. «Elle ne connait pas les dossiers», «Elle n'est pas capable de penser par elle-même», sans compter les allusions à sa couleur de cheveux. Virginie Duby-Muller (blonde), 33 ans, UMP, a connu une campagne législative difficile. Comme souvent. «En tant que femme, il faut toujours se justifier», sourit-elle. Elue députée de Haute-Savoie, elle analyse: «Finalement, ces arguments sexistes, ça dessert ceux qui les portent. Je crois qu'au contraire, les électeurs sont contents de voir des femmes, ça fait de l'oxygène.» A l'Assemblée, l'UMP compte seulement 14% de femmes.
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C'est bien elle qui se pose dans ce fauteuil de député. «C'est un choix réfléchi, pris avec mon entourage. Je m'épanouis.» Virginie Duby-Muller connaissait la maison. Cinq ans à Paris, comme assistante parlementaire, cinq en circonscription, «je savais où je mettais les pieds». «Beaucoup de gens ne connaissent pas le travail de député. Parfois, j'ai envie de leur dire, suivez-moi, une journée, une semaine. Le soi