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Libération

A l’exécutif : un peu de lisibilité, s’il vous plaît !

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publié le 19 décembre 2012 à 19h07
(mis à jour le 20 décembre 2012 à 14h45)

L’exécutif - François Hollande, Jean-Marc Ayrault et le gouvernement - termine l’année dans une situation déjà critique à l’égard de l’opinion, c’est-à-dire des Français. Les trois élections législatives partielles ont enregistré trois victoires de l’UMP malgré l’affrontement Copé - Fillon. Dans les trois cas, les socialistes reculent nettement, perdant près de 10 points par rapport aux élections générales de juin, le double de la déperdition classique. Les sondages de popularité sont calamiteux, qu’il s’agisse du chef de l’Etat ou du Premier ministre.

Jamais, depuis le début de la Ve République, on a vu la cote de confiance des vainqueurs de l'élection présidentielle et des élections législatives reculer aussi brutalement. L'état d'alerte est dépassé, c'est l'état de crise qui s'installe dans l'opinion. Le phénomène ne constitue pas en lui-même une surprise mais son ampleur et sa soudaineté impressionnent. Certains facteurs de crise étaient prévisibles, voire inévitables. D'autres surprennent et s'expliquent notamment par le désastre de la politique de communication gouvernementale. L'exécutif mène une action qui manque totalement de lisibilité.

Certes, chacun pouvait pressentir, François Hollande et Jean-Marc Ayrault le savaient d’ailleurs bien, que l’euphorie et l’espérance qui accompagnent la victoire ne dureraient pas. Le président de la République et son Premier ministre n’ont bénéficié d’aucun état de grâce, malgré la curiosité initiale suscitée par le second