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TRIBUNE

Non, Alain Duhamel, le gaullisme n’est pas mort…

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par Michèle Alliot-Marie, Ancienne ministre d'Etat, présidente du Chêne, vice-présidente du conseil national de l'UMP
publié le 19 décembre 2012 à 19h06

. . . Et gaullisme n’est pas près de mourir.

Le 13 décembre, vous analysiez avec gourmandise dans ces pages les rivalités entre François Fillon et Jean-François Copé comme les prémices d’une deuxième, et sous-entendu définitive, mort du gaullisme. Mais cette prophétie repose sur un postulat triplement faux.

D’abord, le gaullisme ne se limite pas à un chef incontesté. Que les péripéties actuelles pour la tête de l’UMP soient regrettables, c’est évident. Elles privent les militants, mobilisés en masse pour les débats et pour le vote, du plaisir de donner une leçon de démocratie à tous les autres partis qui désignent leurs dirigeants par de petits arrangements entre copains.

Elles détournent l’attention des échecs, reniements et contradictions d’un gouvernement socialiste en pleine déconfiture. Elles occultent, dans les médias, les disparitions d’emplois, les augmentations fiscales pesant surtout sur les classes moyennes, les régressions de pouvoir d’achat des retraités et des plus modestes à coup de redevances, de CSG, de TVA, de non-revalorisation du Smic ou des retraites complémentaires.

La compétition des hommes a sa place au sein du parti gaulliste comme des autres : Balladur - Chirac, Seguin - Juppé, Villepin - Sarkozy n’ont pas empêché le gaullisme de perdurer comme référence et modèle ; le socialisme ne s’est pas perdu dans les rivalités Rocard - Mitterrand ou Royal - Aubry.

Les idées sont plus importantes et plus permanentes que ceux qui les portent : la prééminence de l’ho