La France est impatiente, impatiente car elle attend de la gauche, non seulement une réponse à la crise, mais aussi un projet nouveau pour notre société. Une vision et un cap. Un espoir en fait, une possibilité pour chacun de vivre mieux, en conformité avec ses aspirations. De l'espoir, Jacques Chaban-Delmas disait qu'il «peut mobiliser la nation», mais qu'il «nous faut le clarifier si nous voulons conquérir un avenir qui en vaille la peine». Le pays en est là aujourd'hui, dans cette attente-là. Cette audace réformatrice échoit à la gauche et c'est dans l'ordre des choses. Toujours, au pouvoir, la gauche a élargi les droits individuels et les droits collectifs. Hier avec Léon Blum, avec François Mitterrand, avec Lionel Jospin. Aujourd'hui avec François Hollande.
En tant que responsable du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale, je souhaite que nous soyons pleinement au rendez-vous de la transformation sociale. Je souhaite que nous le soyons avec méthode. Deux principes doivent être respectés : le débat d’abord, le plus large possible. Dans les Assemblées mais aussi dans et avec le pays, mobilisant les moyens nécessaires et adaptés à une démocratie d’opinion comme la nôtre. Et puis ensuite, la lisibilité des réformes proposées.
Il faut être cash, si je puis dire. Pourquoi différer, émietter ce qui peut être proposé d’un seul tenant, d’un seul bloc et qui, se faisant, prend alors tout son sens politique ? Sachons proposer aux Français un enjeu, des rendez-v