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Borloo, la chance du débutant

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Créée en octobre, l’Union des démocrates et indépendants bénéficie de la crise à l’UMP.
Jean-Louis Borloo, à la Maison de la Mutualité, le 21 octobre 2012. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 20 décembre 2012 à 21h36

La petite salle des fêtes de Saint-Fuscien, dans la banlieue amiénoise, connaît l'affluence des grands jours. Plus de 400 personnes s'y entassent, une grande partie debout. Jean-Louis Borloo y a fait le déplacement pour célébrer un acte de naissance, celui de la fédération départementale de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) de la Somme. Pour l'occasion, Hervé Morin, patron du Nouveau Centre, une des composantes de la nouvelle formation centriste, est également du voyage. Histoire de montrer que les rivalités nées au moment de la présidentielle de 2012 sont définitivement éteintes et surtout pour rappeler à Jean-Louis Borloo, président de l'UDI et du Parti radical, que sur ces terres picardes, le Nouveau Centre constitue le noyau dur de la formation de centre droit. «Ne comptez pas sur moi pour être un facteur de division dans cette famille politique renaissante», jure pourtant Hervé Morin.

Orbite. Borloo, lui, ne veut pas regarder le passé et s'enthousiasme du lancement de ce parti : «Si la naissance de l'UDI s'est faite aussi facilement, c'est que cette formation répond à un besoin de notre pays. L'UDI permet de retrouver un des beaux fils de l'histoire politique de la Ve République !» Depuis sa mise sur orbite, en octobre, l'UDI, lointaine héritière de l'UDF, a en effet bénéficié d'une conjonction astrale favorable. Tout en se gardant bien de s'appesantir sur la crise interne à l'UMP, l'ancien ministre de