Menu
Libération

Ni social, ni «sociétal», ni de gauche : socialiste

Article réservé aux abonnés
publié le 20 décembre 2012 à 20h56

Sur fond de règle d'or et d'évasion fiscale (1), de pacte de compétitivité et d'augmentation (brute) du Smic de trois centimes/heure, de mise en place d'une MAP austère visant à remplacer une cynique RGPP, une quinzaine (2) d'élus socialistes adressait donc lundi dernier à François Hollande une lettre entrouverte. Louable missive, en vérité, qui réclamait en substance et bien poliment au président de la République de tenir ses promesses (sans que le mot qui fâche soit énoncé) en prenant enfin souci des préoccupations économiques et sociales de son «électorat populaire». Le cœur du propos évoquait surtout, en la matière, cette «grande réforme fiscale redistributive annoncée (sic) par François Hollande.»

Louable en sa revendication, mais si timoré dans sa formulation, ledit courrier semblait d'emblée participer du renoncement qu'il prétendait dénoncer… Ainsi de son préambule : «Les résultats des élections législatives partielles confirment malheureusement les indications données par les dernières enquêtes d'opinion», à quoi le destinataire aura beau jeu d'opposer que«l'on ne gouverne pas avec des sondages», qu'«en temps de crise, les scrutins partiels sont systématiquement défavorables à la majorité», et que «l'on juge les résultats d'une politique au terme d'un mandat». François Hollande n'aura même pas pris cette peine avant de classer verticalement la requête, et c'est à peine si Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à