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Pour mémoire

Sarkozy crève le plafond, nouvelle tuile pour l’UMP

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Les comptes du candidat UMP à l’Elysée ont été rejetés pour dépassement. Ce qui pourrait entraîner un manque à gagner de 11 millions d’euros pour son parti.
publié le 21 décembre 2012 à 21h51

Article paru dans «Libération», le 22 décembre.

Dans les prochains mois, l'UMP risque d'avoir plus besoin à sa tête d'un intransigeant directeur financier que d'un véritable patron élu. Philippe Briand, député d'Indre-et-Loire et mandataire financier de la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, a confirmé, vendredi, une information de l'Express.fr selon laquelle la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) avait rejeté purement et simplement les dépenses présentées par le candidat Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012. Une décision qui lui sera officiellement notifiée le 6 janvier. S'il devait être approuvé par le Conseil constitutionnel, ce rejet entraînerait illico le non-remboursement des frais de campagne soit une ardoise de près de 11 millions d'euros, représentant un manque à gagner colossal pour l'UMP, déjà fragilisée financièrement après ses défaites électorales du printemps. Jean-François Copé, son président, a aussitôt manifesté son «incompréhension», estimant que la décision de la CNCCFP constituait «une première». De son côté, Brice Hortefeux, ex-ministre de l'Intérieur et fidèle de Sarkozy, a jugé que le rejet des comptes ne tenait qu'«à une question purement technique et comptable. Il n'y a pas d'autre chose».

La commission, présidée par François Logerot, premier président honoraire de la Cour des comptes, estime que certaines des dépenses effectuées par le candidat de l'