Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a affirmé samedi que la France maintenait ses prévisions de croissance (+0,8%) et de déficit public (3% du PIB) pour l’année 2013, en marge d’une visite d’un centre d’hébergement d’urgence à Paris.
Interrogé sur le maintien ou non des prévisions alors que le FMI a estimé vendredi que la France ne parviendrait pas à ramener son déficit public sous la barre des 3%, Jean-Marc Ayrault a répondu: «Oui, nous les maintenons parce que c'est un objectif indispensable.»
«La France est engagée dans un combat de redressement, il faut le mener, c'est un combat difficile», a-t-il commenté auprès de plusieurs journalistes. Il «faut relever le défi de la croissance, ce n'est pas parce que les prévisions sont pessimistes que cela va nous décourager. Au contraire, cela devrait nous mobiliser davantage», a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le Fonds monétaire international avait précisé vendredi que le déficit de l’Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale atteindrait 3,5% du PIB, en ligne avec les projections de la Commission européenne.
Le Fonds salue «la résistance» de l'économie et estime même que le pays fait office de «refuge» pour les investisseurs au sein de la zone euro. Mais il estime dans le même temps que la croissance économique fait face «à des risques de dégradation» et que le pays doit encore régler son «problème de compétitivité» vis-à-vis de ses partenaires commercia