«Ce résultat est profondément décevant pour moi. Je reste fier du travail accompli, au-delà de la démagogie de la droite et de la dispersion de la gauche qui ont rendu possible cette situation. J’assume pleinement la responsabilité de cet échec et j’en tire les conclusions en me retirant de la vie politique, après la fin de l’élection présidentielle.»
Lionel Jospin le 21 avril 2002
Dès les résultats du premier tour de la présidentielle de 2002 connus, des manifestations spontanées se forment. Durant quinze jours, entre les deux tours, des défilés rassemblent plusieurs centaines de milliers de personnes. Ils culmineront le 1er mai : dans une centaine de villes, défilent de 1 300 000 à 2 000 000 manifestants (dont 400 000 à Paris).
«Aujourd’hui, ce qui est en cause, c’est notre cohésion nationale, ce sont les valeurs de la République auxquelles tous les Français sont profondément attachés.»
Jacques Chirac le 21 avril 2002
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, le 21 avril, Lionel Jospin, Premier ministre, arrive en troisième position avec 16,18 % des suffrages exprimés. Il est devancé par le président sortant, Jacques Chirac (19,88 %) et Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national (16,86 %). En comptant les voix recueillies par Bruno Mégret, l'extrême droite approche les 20 %.
Au second tour, le 5 mai, Jacques Chirac sera facilement réélu, obtenant 82,21 % des suffrages,