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Libération
Rétro 2012

Nicolas Sarkozy, un perdant toujours très présent

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Malgré sa défaite à la présidentielle, Nicolas Sarkozy n'a pas quitté l'esprit des ténors de l'UMP qui ont échoué à le remplacer. Retour sur une année passée moitié en première ligne, moitié en coulisses.
Devant le QG présidentiel de Nicolas Sarkozy, le 6 mai, jour du second tour. (Eric Gaillard. Reuters)
publié le 31 décembre 2012 à 14h45

Le grand paradoxe : Nicolas Sarkozy a perdu, vive le sarkozysme! Après son revers à la présidentielle, et son retrait (provisoire?) de la vie politique, l'ombre de l'ancien président de la République continue de planer sur sa famille politique. Et ce sont les ténors de l'UMP eux-mêmes qui entretiennent la flamme, étrangement convaincus que leur défaite du 6 mai n'a pas été si cuisante, que leur champion a «moins perdu» que prévu. Personne n'oserait entamer un inventaire, chacun crie sur les toits qu'il a déjeuné à sa table... L'ex-chef de l'Etat reste le leader d'autant plus indépassable de la droite que celle-ci a échoué à lui trouver un successeur, entre Jean-François Copé et François Fillon. Même l'opinion semble prête à se laisser de nouveau séduire par celui qui avait atteint des sommets d'impopularité. Selon un sondage LH2 pour Le Nouvel Observateur (1), réalisé les 14 et 15 décembre, Sarkozy est la personnalité politique en tête de celle que les Français aimeraient voir jouer un rôle plus important à l'avenir. Cité par 30% des sondés, il devance François Fillon (25%), Manuel Valls (24%), Marine Le Pen (22%) et Jean-Luc Mélenchon (20%). Retour, au travers d'une s