La taxe sur les super-riches de François Hollande s’apprête-t-elle à connaître le même sort que la taxe carbone de Nicolas Sarkozy ? Qui, après quelques timides tentatives de ripolinage par le gouvernement Fillon pour répondre à la censure du Conseil constitutionnel, avait fini par être oubliée en route par la droite. A gauche, après digestion de la décision des «sages» et passage du réveillon, certains commencent à douter de la résurrection de la mesure phare du candidat Hollande.
Plus que le seuil de déclenchement - sur les revenus au-delà d’un ou de deux millions d’euros par foyer fiscal -, c’est le barème symbolique des 75% qui semble mal en point. Parce que, parmi ses autres décisions annoncées samedi, le Conseil constitutionnel a invalidé les mesures portant sur la taxation des bénéfices tirés des stock-options et des retraites chapeaux, pour les ramener aux alentours de 70%. Considérant en creux que tout barème supérieur serait donc confiscatoire.
Pessimisme. Depuis que l'avis des «sages» est connu, le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, met en garde contre une «lecture en silo» de leurs griefs. Autrement dit : ne pas isoler leur sanction sur le mode de calcul de la taxe à 75% du reste de leur analyse pour repartir fleur au fusil et risquer cette fois la censure sur le fond. «Tous les aspects [de la décision] doivent être pris en compte», martèle également le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, alimentant la crainte d'un classeme