Dans l'histoire déjà riche des allers-retours entre la rive du journalisme et celle du politique, l'arrivée de Claude Sérillon à l'Elysée marque non pas un tournant, mais une sorte de climax. Jamais un présentateur du 20 heures, lesté d'une aussi grande notoriété publique, n'avait osé franchir le pas. Depuis hier, et la publication au Journal officiel, c'est donc chose faite. Claude Sérillon est nommé «conseiller» du président de la République. Il y a des intitulés de fonction qui cachent au minimum un certain embarras. Jusqu'à présent au moins trois personnes s'occupaient déjà de la stratégie de communication de François Hollande : Aquilino Morelle, son conseiller politique, et les deux communicants en chef Claudine Ripert-Landler et Christian Gravel. L'ex-chroniqueur de Vivement dimanche sera donc le quatrième et aura ce privilège d'être le seul conseiller, parmi la cinquantaine de l'Elysée, à ne pas avoir d'autre attribut que son titre.
«Manque». De quoi va-t-il s'occuper concrètement ? Comme l'avait déjà annoncé Libération, Claude Sérillon (qui n'a pas souhaité répondre à nos questions) ne dirigera pas la communication du Président. «Il participera à l'élaboration collective de la politique de communication», dit-on à l'Elysée. Il n'aura pas de titre, de chef, ni a priori de contact avec la presse pour relayer la bonne parole présidentielle, mais aura en charge la coordination, notamment avec Matignon. «C'e