François Fillon et Jean-François Copé vont aujourd’hui commencer 2013 comme ils avaient conclu 2012 : en tête à tête, dans un bureau de l’Assemblée nationale. A l’occasion de ce rendez-vous, les deux prétendants au leadership de l’UMP doivent s’entendre sur la mise en œuvre de l’armistice qu’ils ont conclu dans la douleur le 17 décembre, après six rencontres à huis clos. L’exercice s’annonce périlleux. Car si un accord a pu être trouvé sur la lettre, l’esprit, lui, reste l’objet d’interprétations très contradictoires.
Stratégique. La disposition clé de cet accord prévoit l'installation à la tête du parti d'une «équipe dirigeante» qui devra «tenir compte de toutes les sensibilités et motions». Dès lors que cette équipe sera constituée, Fillon s'est engagé à accepter la réunification des deux groupes UMP à l'Assemblée nationale dès mardi 15 janvier, pour la rentrée des députés. Avec un groupe de plus de 70 parlementaires, l'ancien Premier ministre avait fait sécession le 27 novembre pour obtenir l'organisation d'une nouvelle élection à la présidence de l'UMP. Cette exigence étant satisfaite avec l'organisation d'un nouveau scrutin en septembre, l'installation d'une «direction partagée» reste, aux yeux des fillonistes, la dernière condition à la réunification du groupe parlementaire.
Dans l’entourage de Copé, on fait mine de croire que l’essentiel a été réglé le 17 décembre et que la composition d’une équipe dirigeante ne sera plus qu’u