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Libération
Décryptage

Il n’y aura plus d’anciens présidents chez les «sages»

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publié le 7 janvier 2013 à 22h37

Ce sera la fin d'une «insoutenable exception française», selon l'expression de Robert Badinter : François Hollande a annoncé hier qu'il souhaitait abolir le statut de membre de droit du Conseil constitutionnel dévolu aux ex-présidents.

A qui s'applique cette décision ?

En précisant qu'il souhaite mettre un terme «uniquement pour l'avenir» à ce que beaucoup considèrent comme une incongruité, Hollande sauve les sièges de Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. «En gros, il s'interdit à lui-même d'aller au Conseil constitutionnel», sourit un conseiller. Ce faisant, il met en pratique l'engagement 47 de sa campagne présidentielle. «Le métier de juge constitutionnel est de plus en plus complexe, prenant et juridique», justifie l'Elysée.

Qu’est-ce qui cloche ?

Primo, le vœu du général de Gaulle d’offrir une retraite convenable aux anciens présidents n’a plus lieu de perdurer. Deuzio, la présence de membres de droit inamovibles bénéficiant d’un statut à part (ils ne prêtent pas serment et ne sont pas soumis aux mêmes obligations, notamment celle de ne pas intervenir publiquement) était de moins en moins tolérée. Mais, tertio, Hollande tue surtout le soupçon de politisation du conseil, qui ressurgit quasiment à chaque décision. Comme il y a huit jours, quand les juges ont censuré la taxe sur les super-riches, symbole fiscal de Hollande.

Quid des autres annonces institutio