Jean-François Copé et le patron des députés UMP, Christian Jacob ? Iront. Le député-maire de Nice, Christian Estrosi ? N'ira pas. Unanimes pour dénoncer la lettre de Vincent Peillon aux écoles privées et accuser le gouvernement de relancer «la guerre scolaire», les élus de droite sont partagés sur l'opportunité d'aller en personne grossir le cortège, dimanche à Paris, du collectif «La Manif pour tous», contre l'ouverture du mariage aux couples homosexuels. Interviews parallèles de Dominique Bussereau et de Philippe Gosselin.
Bussereau : «Les partis n’ont pas à appeler à manifester»
Le député (UMP) de Charente-Maritime, Dominique Bussereau, a annoncé sur Twitter qu’il ne défilerait pas.
Pourquoi n’irez-vous pas manifester dimanche ?
J’estime qu’en tant que parlementaire, j’ai la possibilité de m’exprimer à l’Assemblée, au sein de la commission des
Lois ou dans l’hémicycle. En 1984, j’avais participé à la manifestation [pour l’école libre, ndlr] mais j’étais conseiller général, pas encore député. Et les partis n’ont pas à appeler à manifester. Ils peuvent indiquer une position en faveur d’une manifestation mais doivent faire très attention à la manière de s’y associer. Je me méfie des récupérations.
Pourtant, certains de vos collègues ont dit leur intention de défiler, dont Jean-François Copé, le président de l’UMP...
Je ne porte pas de jugement négatif sur mes collègues qui s’ y rendront, chacun peut défiler comme citoyen. Si on est de droite, on est contre les mots d’ordre et sur les sujets sociétaux, nous ne donnons pas de consigne partisane.
Beaucoup, à droite, se plaignaient de ne pas avoir obtenu un débat plus large sur le sujet. La rue n’est-elle pas un moyen de vous faire entendre ?
Bien sûr qu'