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Libération
Récit

Les querelles de voisinage freinent le projet de métropole

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Marseille, la révolution culturelledossier
Les villes périphériques rechignent à partager prérogatives et finances.
publié le 10 janvier 2013 à 19h06

C'est un peu le dernier de la classe. Le territoire qui se fait tirer l'oreille, qui a besoin de plus de pédagogie, parce qu'il part vraiment de très loin. Alors que l'agglomération lyonnaise s'est emparée d'emblée du projet de métropole européenne (Libération de lundi), la Provence avance en ordre dispersé. Marseille est pour, certes, mais pas ses voisins, qui craignent d'être engloutis dans la nouvelle collectivité et de se retrouver - moins pour le meilleur que pour le pire - au côté de la cité phocéenne, ses handicaps, sa pauvreté et ses dysfonctionnements. «Les maires ne doivent pas devenir des pots de fleurs dépouillés de leurs principales compétences, argumente Maryse Joissains, maire UMP d'Aix-en-Provence. La métropole ne réglera pas les problèmes. Elle aggravera les difficultés de cette agglomération.»

Égoïsme. Longtemps, Marseille est resté une ville rebelle, rétive au pouvoir central et très peu soucieuse de ses voisins. Comme elle ne faisait pas partie de la Provence, ralliée au roi de France, elle n'était pas soumise aux impôts de la province. On lui demandait seulement chaque année un «don gratuit». Qu'elle refusait généralement. Louis XIV a fini par mettre la cité au pas et, pour y envoyer ses soldats, le roi s'était installé à Aix-en-Provence.

Le temps n’a fait qu’enraciner les antagonismes. Lorsque les p