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Cantonales : la parité à l’étude

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Réforme . Les sénateurs examinent un projet de scrutin binominal où les électeurs voteront pour un homme et une femme par canton.
publié le 13 janvier 2013 à 20h46

Adéfaut d'être supprimés, les départements vont connaître un profond lifting. Demain, les sénateurs commencent d'examiner le projet de scrutin binominal majoritaire à deux tours qui devrait leur être appliqué lors des prochaines cantonales, repoussées en 2015, pour cause d'encombrement électoral en 2014 (avec les municipales, les européennes et les sénatoriales). Aux actuels conseillers généraux vont succéder des conseillers «départementaux», élus selon un nouveau mode de scrutin, présenté comme unique au monde : ainsi les électeurs ne se prononceront plus en faveur d'un candidat, mais d'un ticket de deux par canton, un homme et une femme. Début octobre, lors des états généraux de la démocratie territoriale, François Hollande s'était implicitement prononcé pour cette formule, qui lui permettait de soigner ses deux objectifs d'«ancrage territorial» et d'«exigence de parité». Non sans s'attirer déjà les sarcasmes de la droite, le sénateur (UMP) Gérard Longuet dénonçant l'«incongruité» d'un projet qui, selon lui, risque de saper la légitimité des élus.

C'est néanmoins plutôt le corollaire de cette réforme du scrutin qui inquiète véritablement l'opposition. A savoir le redécoupage des cantons sur une base démographique et, par conséquent, leur division par deux. Cette dernière opération, entièrement gérée par le ministère de l'Intérieur (qui procédera par arrêté), qualifiée de «tripatouillage électoral» par l'ex-ministre (UDI) François Sauvadet