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Hollande prend du galon

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La décision du Président fait la quasi-unanimité. Et lui confère une stature de chef de guerre dont il devrait bénéficier.
François Hollande hier à l'Elysée avec Manuel Valls (de dos) et Christophe Chantepie, directeur de cabinet du Premier ministre. (photo FRANCOIS GUILLOT. AFP)
publié le 13 janvier 2013 à 22h26
(mis à jour le 14 janvier 2013 à 10h55)

La guerre n'a jamais été une mauvaise nouvelle pour un président. C'est une vieille loi sondagière de la Ve République qui ne souffre quasiment aucune exception. Une grave crise internationale, et donc un conflit militaire, a toujours été une aubaine pour les cotes de popularité des chefs d'Etat. Et cette intervention de l'armée française au Nord-Mali ne devrait a priori pas échapper à la règle. Sauf enlisement ou conséquences dramatiques sur le sort des otages français détenus au Sahel, elle ne peut pas faire trop de mal à l'image de François Hollande. Elle pourrait même, selon plusieurs sondeurs, lui faire le plus grand bien. «Le chef de l'Etat n'a pas encore eu l'occasion de faire ses preuves sur ce registre de la gravité, confie Edouard Lecerf de TNS Sofres. Cela va compléter son image de président sur un terrain qui n'avait pas été analysé comme ses points forts pendant la campagne».

Il suffit de relire l'actualité politique de ces trois jours pour se rendre compte que l'effet a été… miraculeux. Jusqu'à vendredi matin, une grande partie de la droite s'était décidée à faire de la manifestation contre le mariage pour tous une démonstration de force contre le gouvernement. Il y avait deux France : celle de droite et celle de gauche. Et elles seraient irréconciliables. Mais, dès vendredi soir, dans les minutes qui ont suivi la déclaration télévisée de François Hollande, tous les leaders de la droite, y compris Marine Le Pen, ont été contraints de