On a connu réconciliations plus chaleureuses. Conformément à la lettre de l'armistice signé le mois dernier par Jean-François Copé et François Fillon, l'UMP s'est dotée hier d'une direction «collégiale» chargée d'assurer la transition jusqu'à l'élection d'une nouvelle direction, à la fin de l'été.
Conséquence de cette décision : le groupe parlementaire dissident R-UMP a été aussitôt été dissous. Avec 73 députés fillonistes, l’ancien Premier ministre avait fait sécession pour imposer l’organisation d’une nouvelle élection et dénoncer le caractère frauduleux de celle qui a conduit le 19 novembre à la proclamation de la victoire de Copé.
De noir vêtus. Une équipe dirigeante «partagée» a été présentée hier par Jean-François Copé… en l'absence de François Fillon, qu'un «engagement pris de longue date» tenait éloigné de Paris, assure son entourage. Hier, sur la photo des retrouvailles, les mines étaient graves. Tout de noir vêtus, les fillonistes Eric Ciotti et Jérôme Chartier, semblaient même porter le deuil. Dans sa veste rouge, leur consœur Valérie Pécresse avait à l'évidence décidé de ne pas sourire. Comme convenu, tous les postes clés sont confiés à des binômes copéo-fillonistes : Luc Chatel et Laurent Wauquiez à la vice-présidence, Michèle Tabarot et Valérie Pécresse au secrétariat général, Nadine Morano et Dominique Bussereau aux élections, ou encore Edouard Courtial et Eric Ciotti aux fédérations. Dans ces improbables binômes, les