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Libération
Décryptage

Conseil de défense, revue des troupes

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A l’Elysée, autour de Hollande, ils sont douze à planifier les opérations militaires au Mali.
(Photos AFP et Reuters)
publié le 15 janvier 2013 à 22h37
(mis à jour le 16 janvier 2013 à 18h19)

(Photos AFP et Reuters)

La «war room» à la française n’a rien à voir avec le décorum traditionnel des films de guerre. C’est au premier étage de l’Elysée, dans le coquet salon vert, que François Hollande réunit pourtant son conseil de défense restreint. Le commandement des opérations militaires. C’est là où se fixent les grandes orientations stratégiques. Avant cette guerre au Mali, ce salon vert a presque tout connu. Gaston Doumergue y épousa Jeanne Graves en 1931. Et en 2008, Nicolas Sarkozy convola avec Carla Bruni. Entre-temps, de Gaulle en avait fait le bureau de ses aides de camp.

Carte. Et Mitterrand une salle de réunion. Mais depuis six jours, est dépliée sur la longue table rectangulaire une grande carte du Mali et de l'Afrique de l'Ouest. C'est là que, vendredi matin, François Hollande a formalisé sa décision d'envoyer l'aviation française stopper la progression des jihadistes qui, en prenant la ville de Mopti, s'ouvrait la voie pour Bamako. Tout s'est précipité en vingt-quatre heures, depuis l'appel du président par intérim malien, Dioncounda Traoré. «Cette décision ne vient pas de nulle part. Cela fait des mois que Hollande travaille sur le sujet et qu'il répète à chaque occasion que la situation au Mali est d'une extrême gravité, raconte un conseiller du chef de l'Etat. C'est pour cela qu'il est en mesure de réagir très vite quand il reçoit l'appel au secours du président malien.» Depuis vendredi, ce conseil de guerre restreint s