En petit comité, Jean-Louis Borloo l'avoue. Le président de la nouvelle formation centriste, l'Union des démocrates et indépendants (UDI), n'avait «pas le cœur», hier soir au siège de son parti, à présenter ses vœux à la presse. L'ancien ministre de l'Ecologie de Nicolas Sarkozy ne cache pas son inquiétude par rapport à l'intervention française au Mali. Malgré cela, pas question de fissurer le soutien sans réserve accordé au chef de l'Etat, quatre jours après la décision de François Hollande de dépêcher les troupes françaises sur le terrain malien.
Du coup, Jean-Louis Borloo relègue la politique nationale au second plan. «2012 a été l'année de choix politiques nés d'une alternance qui s'est bâtie à la faveur d'une coalition des anti-anti-anti. Une alliance qui s'est vite désagrégée à l'épreuve des faits», explique le patron du rassemblement de toutes les chapelles centristes, réunies également par le ciment anti-UMP, consolidé après la défaite de Nicolas Sarkozy.
Satisfait d'avoir mis l'UDI sur les rails avec l'espoir de la voir tailler des croupières à l'UMP lors des prochaines municipales et marquer son retour sur la scène politique à la faveur des prochaines européennes, Jean-Louis Borloo se présente, en ce début d'année, comme «le tiers de confiance», l'homme de bonne volonté parvenu à remonter «une formation politique de plein exercice», en réconciliant les adversaires d'hier.
Président d'un parti d'opposition réunifié, il ne se prive pa