«Paris a gagné en habitants, et les habitants qui sont aujourd’hui revenus à Paris sont plutôt ces classes moyennes et les familles. C’est important d’avoir arrêté cette hémorragie de Paris.»
Anne Hidalgo le 11 janvier sur France Info
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C'est un procès sparadrap, qui colle aux doigts de la mairie de Paris : la capitale ferait fuir ses familles et ses classes moyennes, à force d'inflation des prix de l'immobilier, marquant l'échec de la politique de Bertrand Delanoë. Faux, s'est défendue Anne Hidalgo. Mettant en avant la politique du logement social, la première adjointe affirme le contraire : «Paris a gagné en habitants, et les habitants qui sont aujourd'hui revenus à Paris sont plutôt ces classes moyennes et les familles. C'est important d'avoir arrêté cette hémorragie de Paris. Les faits sont là et les faits sont têtus.»
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Les faits sont têtus, mais ils sont aussi un peu plus complexes que ne le dit Anne Hidalgo. La première adjointe de Bertrand Delanoë a raison concernant l’augmentation de la population parisienne. Alors qu’on enregistrait une érosion depuis une quarantaine d’années, la courbe s’est inversée il y a plus de dix ans. En 1999, on comptait 2 125 000 Parisiens. Selon les derniers chiffres, la population légale (correspondant à 2010) est désormais de 2 243 833 habitants. Mieux, on constate une accélération : entre 1999 et 2006, la population s’est accrue en moyenne de 0,4% par an. Le rythme est de 0,7% par an entre 2006 et 2010, soit en moyenne 15 000 habitan