Une limitation du cumul des mandats, sans la mise en place du mandat unique. Une réforme applicable «pendant le quinquennat» mais probablement pas pour les élections municipales de 2014. Sur l'épineuse question du cumul des mandats, François Hollande a annoncé, ce soir lors de ses voeux aux bureaux des assemblées parlementaires, un projet de loi organique pour «en terminer avec le cumul d'un mandat national et d'un exécutif local». Evoquant «une évolution attendue depuis longtemps», il a défendu l'impact d'une telle loi qui devrait «favoriser le renouvellement [de la classe politique], peut-être son rajeunissement, sûrement sa féminisation». Et a précisé que la mesure concernerait «tous les parlementaires», députés et sénateurs. Mais en même temps, il a tenté de rassurer en soulignant que la mesure «n'empêchera pas l'exercice d'un mandat local [non exécutif, ndlr] pour ceux qui le souhaitent» et est resté vague sur son entrée en vigueur, laissant aux parlementaires la possibilité de la repousser à 2017. C'est que le président de la République connaît la vive opposition, y compris dans son propre camp, suscitée par cette réforme, pourtant très populaire auprès de l'opinion. Décryptage.
Un engagement pris par le PS
C'était l’engagement 48 du candidat Hollande. Mais cette règle devrait déjà être en vigueur chez les députés et sénateurs socialistes. En 2009 déjà, 71% des militants PS avaient voté pour cette exigence à l’occasion d’une consultation sur la