François Hollande, hier, à l’Elysée, lors des vœux à la presse. (Photo Laurent Troude pour Libération)
Promesse presque tenue. Le non-cumul des mandats s’appliquera sous le quinquennat de François Hollande. La loi sera mise en œuvre… mais pas trop vite. Car dans la bataille qui s’engage, François Hollande a gardé précieusement une carte dans son jeu. Le Président aurait pu l’abattre, hier, à l’occasion de des vœux aux parlementaires à l’Elysée. Il a préféré au dernier moment la mettre de côté. Et rester dans le flou de ses intentions.
Un sursis accordé jusqu’en 2017 ?
Hier, Hollande a déclaré que cette «réforme trouverait son application pendant le quinquennat». Or, selon nos informations, dans la version initiale de son discours, le chef de l'Etat devait annoncer que le non-cumul serait bien voté avant l'été… mais applicable uniquement en 2017. Un compromis très hollandais. Les partisans du non-cumul voulaient une entrée en application dès les municipales de 2014. Les opposants, et notamment beaucoup de sénateurs de gauche, espéraient encore pouvoir repousser ou édulcorer cette promesse présidentielle. Hollande, ancien député et président du conseil général de Corrèze, a précisé qu'il s'en tiendrait à une version stricte, comme l'avait défini la commission Jospin mi-décembre : un député ou un sénateur ne pourra plus être maire, adjoint, président ou vice-président d'une collectivité, mais pourra rester simple élu local. «Cette règle concernera l'ensemble des parlementaires. Elle s'appliquera, que