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portrait

Michèle Tabarot. Copérative

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Lors du conflit à l’UMP, cette députée des Alpes-Maritimes s’est imposée comme le nouveau visage féminin des copéistes.
publié le 16 janvier 2013 à 19h46

Une déco de Noël plus Las Vegas que France éternelle. Emmitouflés dans un manteau de neige artificielle où trônent des rennes moins vrais que nature et un palmier géant bien réel, les abords de la blanche mairie du Cannet (Alpes-Maritimes) ont les atours d'un conte de Disney bien bling-bling. A quelques jours de Noël, la députée et maire Michèle Tabarot reçoit in situ, dans le vaste bureau dénué de charme qu'elle occupe au deuxième étage de cette bâtisse qui n'en manque pas. Du genre à fustiger depuis le lycée ces «profs de gauche» qui tiennent en classe des propos «orientés» sur l'histoire de France, la nouvelle secrétaire générale de l'UMP version Copé a fait irruption sur la scène médiatique nationale lors du feuilleton délétère qui a fracturé son parti de l'intérieur. Au front pour défendre son champion, elle a mobilisé ses «12 000 adhérents à jour de cotisation». Et bluffé Copé en rassemblant en août 1 500 participants pour une «paëlla républicaine» payante autour du futur candidat à la présidence de l'UMP.

Par crainte d'être «une nouvelle fois» exclusivement dépeinte comme la fille de son père, Robert Tabarot, la promue de l'UMP a d'abord pensé refuser ce portrait dans Libération.Michèle Tabarot revendique pourtant «pleinement» l'héritage de cet homme qui, avant d'être un paisible octogénaire de la Côte d'Azur et une figure de la communauté pied-noir locale, fut un virulent antigaulliste