Laurent Wauquiez, l'un des deux vice-présidents de l'UMP, affirme dans une interview au Monde que, «derrière les coups de menton et le costume de chef de guerre endossé par François Hollande, le chef de l'Etat n'a pas de stratégie claire sur le sens de la présence française au Mali». L'ancien ministre des Affaires européennes souligne aussi «le sentiment d'improvisation et d'impréparation politique» autour du dossier malien.«La France est intervenue au Mali sans travailler à la construction d'une coalition en amont. De ce point de vue, le contraste avec la manière dont avait été préparée l'intervention française en Libye, en mars 2011, est frappant», écrit le vice-président de l'UMP.
Il «s'étonne aussi du silence assourdissant de la dimension européenne de notre intervention», faisant à nouveau le lien avec le dossier libyen où «tous les grands pays européens avaient été mobilisés». «Sur le Mali, j'ai l'impression qu'on cherche à raccrocher le wagon de la diplomatie européenne, là encore a posteriori. Les dégâts collatéraux sur l'affaiblissement de celle-ci seront lourds sur la durée», dit-il.
Eva Joly, députée européenne et ancienne candidate écologiste à l'élection présidentielle, a lancé une vive mise en garde sur l'intervention militaire française «à hauts risques» au Mali, estimant qu'un conflit dans ce pays «risque d'être un remède pire que le mal».
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