Pascal Canfin, en mai. Il refuse de dévoiler ses intentions pour les européennes de 2014. (Photo Bruno Charoy)
C’est l’autre écologiste du gouvernement : Pascal Canfin, 38 ans, tente, au ministère du Développement, de continuer ce qu’il avait commencé comme eurodéputé d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) : la lutte contre le réchauffement climatique et celle contre les paradis fiscaux.
Selon Marianne, vous faites partie des «ministres qui ne servent à rien». Alors à quoi servez-vous ?
Je m’occupe du développement dans plus de cent pays, de la lutte contre le changement climatique et de la lutte contre les grandes épidémies. Tout cela est-il si inutile ?
Dans le détail, que cela signifie-t-il ?
Tout d’abord, inscrire l’objectif de développement durable dans nos politiques internationales. L’Agence française de développement va investir 6 milliards d’euros dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique dans les trois ans à venir. Autre chantier : la transparence des flux financiers. Aujourd’hui, ceux qui remontent vers le Nord sont dix fois plus importants que l’aide publique au développement. Et passent parfois par les paradis fiscaux… Nous sommes en pointe dans les négociations européennes pour obliger les multinationales qui extraient des ressources à dire quels chemins financiers elles empruntent. Cela nous permettra de déceler les montages qui privent les pays du Sud de ressources fiscales… Sur ce sujet, nous soutenons, avec la Norvège, la mise en place d’«inspecteurs des impôts sans frontières» afin d’aider les administrations du Sud à analyser des cas complexes d’optimisation fiscale. E