Partisan de l'union sacrée derrière la décision du président de la République de dépêcher les troupes françaises au Mali, François Bayrou rêve du même consensus national face à la crise. «Solidaires et responsables, courageux et unis face à la guerre, nous devrions l'être aussi face au chômage ou aux menaces. Plus les dangers sont menaçants, plus l'unité du pays est requise », a déclaré, ce vendredi, le président du Modem lors de la présentation de ses voeux à la presse. Une unité qui seule, selon lui, permettrait de résoudre les problèmes du pays en sortant d'une bipolarisation de la vie publique, impuissante à les résoudre.
L'ex-candidat centriste à la présidentielle qui a recueilli un peu plus de 9% des voix, est donc fidèle à la thématique défendue lors de la course à l'Elysée. L'ancien député des Pyrénées-Atlantiques, battu lors des dernières législatives, se pose toujours en recours, en homme de la troisième voie pour sortir du clivage droite/gauche. «La bipolarisation entraîne perpétuellement aux promesses d'abord mirobolantes, ensuite décevantes. Elle nourrit donc le rejet de la vie publique», a encore expliqué le leader centriste pour qui le clivage passe désormais entre «ceux qui veulent les réformes nécessaires contre ceux qui les refusent».
Comme par exemple celle sur le cumul des mandats défendue de longue date par François Bayrou qui avait salué les conclusions du rapport déposés par la commission Jospin. Aujourd'hui, il met en garde co