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Libération

Le Sénat rejette la parité aux cantonales

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publié le 18 janvier 2013 à 0h13

Le Sénat a rejeté jeudi soir par 164 voix contre 144 le scrutin paritaire pour les cantonales, mesure phare d’un projet de loi électoral du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.

Ce mode d'élection décrit comme unique au monde et prévu par l’article 2 du projet de loi stipulait l'élection au scrutin majoritaire d’un binôme homme-femme de conseillers généraux dans chaque canton.

L’UMP et la majorité des centristes ont voté contre. Les écologistes et les communistes se sont abstenus ainsi que quelques centristes. Seuls le PS et le RDSE (à majorité radicaux de gauche) l’ont approuvé.

Le vote est intervenu à l’issue de plus de huit heures de discussion passionnée sur ce seul article avec quelques «dérapages» selon les termes du ministre de l’Intérieur sur la question de la parité.

La droite a vilipendé ce mode de scrutin, qui implique principalement la réduction de 50% du nombre de cantons qui doivent être découpés et donc une proportion identique d'élus masculins. Elle a jugé que la modification défavorisait les territoires ruraux.

Ce rejet est un sérieux camouflet pour le gouvernement et le Sénat, chambre des collectivités territoriales. L'élaboration d’un nouveau mode de scrutin pour les cantonales, rendu nécessaire après la suppression du conseiller territorial mis en place par Nicolas Sarkozy, reviendra maintenant à l’Assemblée nationale.

Manuel Valls a longuement défendu, en vain, ce nouveau mode de scrutin «clef de voute» de son texte soulignant qu'il allie «lien a