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Libération

Meurtre d’Elodie Kulik : le message vocal a parlé

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Mise en examen. Un homme de 39 ans a été reconnu dans l’enregistrement des agresseurs de la victime.
publié le 18 janvier 2013 à 21h56

Onze ans après, les gendarmes de la «cellule Kulik» à Amiens ont peut-être résolu ce Cold Case. Un mécanicien picard de 39 ans a été mis en examen et écroué, vendredi, pour les «meurtre, viol et séquestration» d'Elodie Kulik, 24 ans. La banquière de Péronne (Somme) avait été découverte à moitié brûlée, avec de l'essence, le 12 janvier 2002, dans une décharge à Tertry (Somme), au bout d'un chemin de terre, vers un ancien terrain d'aviation. Pour le père de la victime, Jacky Kulik, «seuls des gars du coin pouvaient connaître ce lieu» improbable. Outre deux ADN, un indice sonore aiguillait également les gendarmes sur des hommes de la région.

Il a fallu une décennie pour mettre le nom de Grégory Wiart, plombier-chauffagiste décédé fin 2003, sur le profil génétique du sperme retrouvé dans un préservatif et sur le corps de la victime. Et un an de plus pour débusquer son acolyte.

Brouillard. Le 10 janvier 2002, Elodie Kulik, directrice de l'agence de la Banque de Picardie à Péronne, rentre d'un dîner à Saint-Quentin (Aisne), dans le brouillard au volant de sa Peugeot 106 rouge. Elle dérape dans une ligne droite et fait un tonneau. Cet accident a pu être provoqué par des poursuivants. En tout cas, lorsqu'elle appelle les pompiers depuis son portable à 0 h 21, des voix masculines se superposent à la sienne. La messagerie des pompiers a enregistré les vingt-six dernières secondes de la vie d'Elodie Kulik : «On entend le viol et la mort en