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Libération

Otages : l’Elysée ménage Alger

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Ayant un besoin crucial de l’Algérie pour l’opération au Mali, Paris se refuse à toute critique sur sa gestion de la crise.
publié le 18 janvier 2013 à 22h46

Ne pas froisser l'allié algérien : tel semble être la priorité diplomatique de la France durant cette prise d'otages sur le site gazier de Tigantourine. Alors que plusieurs capitales, Londres notamment, ont exprimé des critiques sur le manque de communication des autorités algériennes pendant les opérations, l'Elysée assure au contraire que les relations sont «tout à fait bonnes» entre les deux pays.

Jeudi, alors que la confusion la plus totale régnait sur le déroulement des opérations, François Hollande a eu l'occasion à deux reprises de rappeler son soutien à Alger. D'abord lors d'une conférence de presse pour la visite du Premier ministre du Portugal, Pedro Passos Coelho : «Je suis en contact avec les autorités algériennes. Je leur fais toute confiance pour trouver les solutions les meilleures pour mettre un terme à cette prise d'otages», a déclaré le chef de l'Etat. Puis, quelques heures plus tard, pour la cérémonie des vœux aux «acteurs de l'entreprise et de l'emploi», il a redit qu'il était informé «régulièrement» par Alger. C'est entendu : on ne fera pas dire au gouvernement français la moindre critique sur le pouvoir algérien. L'Elysée, au contraire, insiste sur l'intensité des relations entre les deux pays, à tous les niveaux.

«Prudence». Pour la seule journée de vendredi, Jean-Marc Ayrault s'est entretenu à quatre reprises avec le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal. «Manuel Valls [ministre de l'Intérieur, ndlr