Ils se targuent d'être les plus germanophiles. Et pas seulement parce que leur figure à Strasbourg s'appelle Cohn-Bendit. A Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), on est envieux des succès électoraux des Grünen et de leur victoire sur la sortie du nucléaire. «Du fait du système fédéral allemand, ils ont une réalité à tous les échelons de la société», observe Cohn-Bendit. Le fossé qui les séparait s'est un peu comblé en dix ans. «Dans cette période où l'on considérait les Allemands réalos et eux nous voyaient comme très influencés par l'extrême gauche, nos relations étaient quelque peu en déliquescence», convient Gwendoline Delbos-Corfield, responsable Europe à EE-LV. Aujourd'hui, même si les Français - au contraire des Grünen - ont voté contre le traité budgétaire européen, promis, ça va mieux… Reste quelques «différences» - de taille - sur les services publics, les accords commerciaux ou le Proche-Orient.
Les Français craignent-ils de voir leurs cousins tentés par une alliance avec Merkel en septembre ? «A priori, la ligne semble claire», évacue Delbos-Corfield. «La question de la dette est perçue différemment, constate le ministre EE-LV Pascal Canfin. Si on veut dépasser nos a priori nationaux et construire une culture européenne, il faut discuter.» Pour cela, un séminaire commun a déjà été organisé à Paris en septembre 2011. Un autre doit se tenir en mars à Berlin. Et après un premier «sommet franco-allemand des écologi