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Libération

Entre PS et SPD, les liens renoués

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La rivalité entre sociaux-démocrates a vécu.
publié le 20 janvier 2013 à 20h56

Ah, ce cher Sigmar Gabriel… Au PS, très peu connaissaient son nom avant que le chef du SPD se prête aux embrassades avec Martine Aubry. Fini le temps où Jospin et Schröder étaient «en guerre» pour le leadership de la social-démocratie européenne. Le fait d'être chacun chez soi dans l'opposition a aidé à la réconciliation. Aubry et Gabriel, deux sociaux-démocrates appuyés sur leur aile gauche, ont lancé un groupe de travail pour parvenir, en juin 2011, à une déclaration commune, un «bureau national franco-allemand», des rencontres trimestrielles et le dépôt simultané d'une proposition de loi sur la taxation des transactions financières.

Reste encore de nombreux désaccords : «Sur les traités et sur le budget européen, on se sent parfois en décalage, observe la députée Estelle Grelier, responsable Europe au PS. Mais, avec l'élection de Hollande, ils nous accordent plus de crédibilité. On a montré qu'on pouvait gagner.» «Le SPD a vu dans le PS un partenaire dans sa reconquête du pouvoir», souligne Jean-Christophe Cambadélis, patron du secteur international au PS. «Mais sur les questions économiques et sociales, amende la chercheuse Claire Demesmay, le SPD est plus proche de l'UMP. Peer Steinbrück [le candidat du SPD à la chancellerie, ndlr] serait très à droite au PS.» En vue des européennes de 2014, et un possible soutien à l'Allemand - francophone - Martin Schulz à la présidence de la Commission, Désir prévoit de no