«PSA a présenté déjà depuis plusieurs semaines un plan qui comprend aujourd’hui des projets de licenciements. Renault a présenté un plan avec des diminutions d’effectifs qui évite les licenciements.»
Michel Sapin ministre du Travail, mercredi sur France Info
INTOX
C'est ce qui s'appelle un timing fâcheux. Alors que l'exécutif entend mettre la gomme sur le front de l'emploi, Renault, entreprise dont l'Etat détient 15% du capital, a lâché une bombe en annonçant la suppression de 7 500 postes en France. Depuis, les ministres déploient des trésors de communication pour faire passer la pilule, insistent sur le caractère «soft» du projet de Renault en le comparant avec celui annoncé il y a quelques mois par PSA. But de la manœuvre : faire comprendre qu'avec l'Etat au capital, Renault «taille» plus propre que son concurrent. Mercredi, sur France Info, le ministre du Travail, Michel Sapin, a très lourdement insisté : «PSA a présenté déjà depuis plusieurs semaines un plan qui comprend aujourd'hui des projets de licenciements. Renault a présenté un plan avec des diminutions d'effectifs qui évite les licenciements.» Puis : «Une suppression d'emploi, ce n'est pas un licenciement.» Et enfin : «Je vois que ça se passe mieux d'un certain point de vue chez Renault que chez PSA, puisque chez Renault, on n'annonce pas de licenciement, alors que chez PSA on a annoncé trop de licenciements.» Deux jours plus tard, Arnaud Montebourg, enfonçait le coin sur B