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Analyse

L’Elysée n’arrive pas à en faire un dessein

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Les mesures catégorielles qui touchent la jeunesse ne font pas une politique globale.
Le 6 mai 2012, place de la Bastille : 60% des 1824 ans ont voté Hollande au second tour de la présidentielle. (Photo Jean-Michel Sicot)
publié le 22 janvier 2013 à 22h16

Et si, enfin, François Hollande parlait aux jeunes de ce qui les intéresse… Au-delà de ses solutions anticrise de premier économiste de France. Le 6 mai, au soir de son élection, le nouvel élu s'était autoproclamé «président de la jeunesse» place de la Bastille. Huit mois après, il martèle toujours «la priorité à la jeunesse» du candidat qu'il fut. Aujourd'hui, il lui présente ses vœux à Grenoble. Hier, à Berlin, il a déclaré qu'elle était «la grande affaire» de la France, de l'Allemagne et de l'avenir de la construction européenne. Le conseil des ministres franco-allemand s'est d'ailleurs fixé comme première priorité de «mobiliser la jeunesse au bénéfice de l'amitié franco-allemande» notamment par le développement de filières bilingues dans les collèges et lycées.

Limité. Déjà en Algérie en décembre, à l'occasion de sa visite de l'université de Tlemcen, il avait tenu à avoir un échange avec les étudiants. Là encore, la conversation avait exclusivement porté sur des questions de formation et d'accès au marché du travail. En France, quand il décline sa politique en faveur de la jeunesse, Hollande égrène le contrat de génération, les emplois d'avenir, sa priorité à l'éducation, l'accord sur le marché du travail qui taxera demain les CDD… Hier, depuis Berlin, Hollande a tenté de faire avancer son idée : consacrer à un fonds européen pour la formation et la mobilité professionnelle des jeunes, une part des recettes récoltées de